Interconnectés : Coopération territoriale sur la donnée pour la transition écologique

Coopérer, c'est une posture pour être résilient, pour être excellent. Nous sommes dans un monde où on ne peut rien faire tout seul, parce que la complexité des problèmes est tel qu'on a besoin d'intelligence collective.

Le sujet de la donnée est un sujet primordial qu'il faut adresser au regard des grands enjeux auxquels il faut faire face. Je mettrais également en avant l'enjeu démocratique, qui est aussi par la donnée de pouvoir objectiver nos politiques, de pouvoir rendre compte et de pouvoir suivre ce qu'on fait.

La coopération territoriale sur la donnée, quand il s'agit de transition écologique, elle est tout simplement obligatoire. Derrière la donnée, il y a des enjeux d'ouverture, de partage, d'exploitation réels pour avancer sur les aspects de la transition écologique. On a très souvent des situations avec des producteurs de données qui vont produire la donnée, des personnes qui en bout de chaine vont l'utiliser pour déployer un cas d'usage et parfois entre les deux, une institution ou un lieu de gouvernance qui va devoir faire l'interface. Les enjeux de données impliquent une coopération assez majeure.

Si on veut décrire le territoire de manière correct et de manière partagée, on a besoin de coopérer. La data, c'est la manière dont on essaye de transformer un élément de notre environnement, de notre réalité dans des nombres, du numérique. C'est un choix. Ces choix ne sont pas neutres et font l'objet de délibérations pour être acceptés et doivent faire l'objet de délibérations collectives. 

Comment fait-on, quand un projet fonctionne, pour qu'il puisse être reproductible, qu'il puisse être approprié par un autre territoire, une autre filière économique, un autre acteur ? C'est la coopération qui est clé. C'est la façon dont on va installer la coopération autour d'un projet, qui va permettre de qualifier le projet, avoir une gouvernance adaptée et de pouvoir organiser la réplicabilité ailleurs.

La nature très différente des collectivités représentées dans City Orchestra, c'est la première marche pour la coopération dans les transitions. Une prise de conscience collective qu'il va falloir qu'on bouge, qu'on soit ambitieux, devant un mur de complexités en terme opérationnel. Se dire qu'on va se faire confiance pour collaborer dans le cadre facilitant de City Orchestra, facilitant, car il y a des moyens associés au projet. Il faut donner les moyens de la coopération. 

Ce groupe de travail, au sein du projet City Orchestra, nous permet de mettre en œuvre quelque chose de concret pour donner à voir.

Il n'existe pas une seule manière de coopérer, les territoires sont très différents les uns des autres. Il est important de partir des dynamiques qui s'organisent, y compris les dynamiques de confiance, essentielles à la coopération. Dans la coopération, il y a la question de la nécessité, du respect, de la très grande diversité de la nature des acteurs, qui n'ont pas tous le même rôle, le même poids, la même maturité sur des sujets, et pour autant, on a besoin de chacun !